Entracte

19^ème étape de la L1. Journée de repos en vue, juste le temps de revenir sur cette première moitié de course. Au menu, des cols HC, des cassures, des abandons, des chutes dans les barrières, des révélations, de la sueur, Jean-René Godard, le Vélo club et des pédales…

Maillot Jaune : Lyon, le Lance Armstrong français. Hais, détesté, mais inégalé. Aussi talentueux qu’impétueux, les lyonnais sont encore en tête avant la journée de repos. Avance moins conséquente qu’a l’accoutumée, surement du au tracé de cette édition censé ne pas avantager les grosses équipes. Derrières des seconds couteaux à l’étoffe de leaders dans d’autres équipes (Pedro Delgado, Toulalan, Kallström…) les hommes de Cyril Guimard/Puel puisent leur force dans une tactique de course inégalée. Attention à l’étape des Champs où la chute Abdoujaparovienne est possible (Oui oui, c’est pour toi Jean-Alain…)

Favori pour la seconde place : Rennes. Au pays d’Hinault, Bobet et Robic, les rouges et noirs de Jeanne Mas ont su parfaitement se remettent de la chute du début de Tour (2^ème étape à Grenoble). Gros rouleurs (Lemoine, Cheyrou), porteurs d’eaux (Leroy, Pagis), équipiers modèles (M’Bia, Briand) et un directeur de course couillu de la moustache. Favori pour le maillot blanc. Attendent le contre-la-montre par équipe de Lyon pour se jauger.

Prétendants au podium : Bordeaux – Paris – Marseille. L’axe BPM (à ne pas confondre avec les PDM de Breukink et leur chiasse improvisée) conforte ses prédispositions d’avant Tour. Capables de grosses étapes, notamment lorsqu’ils s’échappent ensemble comme l’atteste l’étape du Vélodrome où Hoarau a profité du changement de braquet de la trottinette de Valbuena pour démarrer dans le dernier virage. Attention aux étapes de transition. Jérome Rothen premier cas de dopage confirmé.

Poursuivants : Lille et Toulouse. Jeunesse gitane, folie Belge, braquet brésilien. Les deux équipes allient jeunesse, talent et roublardise. Adeptes des classiques comme Paris – Camembert, Kuurne – Bruxelles – Kuurne, les courses d’un jour sont leur leitmotiv. Incapables d’enchainer les grands cols. A surveiller de près, notamment dans les étapes de moyennes montagnes. Gignac, premier gitan à gagner une étape du Tour après Jacky Durand. Favoris pour le maillot vert PMU

Peloton : Nancy, Nice, Le Mans, Caen et Lorient. Des vainqueurs du Tour de l’Avenir (Gameiro, Coutadeur), des anciens lauréats du prix du combatif (Savidan, Echouafni, Abriel), des équipiers modèles, des directeurs sportifs savants et surtout des courses intelligentes. Attention aux abandons lors des grandes étapes de montagnes. Grosse défaillance en vue dans le Galibier lyonnais, le Tourmalet marseillais ou la Croix de Fer parisienne…Savidan serait le beau-frère de Frédéric Moncassin, tout dans les cuisses, rien dans le slip.

Lâchés : Grenoble et Saint-Etienne. Suprématie régionale en jeu. Après un prologue doré pour les Isérois, l’élévation de la route a coïncidé avec leur dégringolade au classement général. Peu de moyens (vélo en bois, directeur sportif en solex, nuits au Formule 1 avec repas chez Flunch) mais une grosse envie. Les grenoblois se montreront d’ici Paris sur les étapes de transitions. Quant au Verts, incapables de suivre les gros quand la route monte, des crevaisons, des fringales, des gastros, des coureurs hors de forme (Gomis, Matsui) et surtout un directeur de course hors délai. Dommage…

Sans ambition : Nantes, Auxerre. Des vieux, des jeunes qui roulent encore avec les petites roues, des étapes mal négociées, des ravitaillements mal maîtrisés, bref de l’ennui à la française. Finiront surement dans le grupeto à chaque grosse étape faute de talents. Dommage on aurait bien aimé voir un Kenyan remporté une étape…

Hors délais : Sochaux, Valenciennes. Peugeot, Glassman, des équipes avec un passé historique. Pourtant le millésime 2008-2009 semble rappeler le funeste Tour de 98, de la lose, de la malchance, Christophe Rinero semble être dans le coup. Lâchés dès la première étape, le rythme de la course ne permet pas à ces deux équipes de pouvoir recoller au peloton. Plus habitués aux courses dans les voitures des directeurs sportifs que devant les caméras. C’est moche la France des pauvres.

Voiture Balai : Le Havre. Disco, Airness, Cédric Fauré, tout est dit. Arrivés sur le Tour en BMX, trois vitesses, pas de freins, pas de cuissards. Les Havrais font leur spécial : Un Tour et puis s’en va…

Vivement Paris, les Champs, les pétasses du Crédit Lyonnais, la caravane Cochonou, la coupe de Champagne de Benz’, le classement général, le classement par équipe, Vélo Club et le DVD bonus du ralenti de Kezman sur le sprint…